Enbas de la rue Armand-Caduc, Ă  La RĂ©ole (Gironde), une Ă©picerie et boucherie halal a ouvert ses portes. Un projet familial qui veut mettre en avant les producteurs locaux. boucheriehalal Île-d'Aix; boucherie sur Île-d'Aix. Aucune boucherie Ă  Île-d'Aix n'est encore rĂ©fĂ©rencĂ©e dans notre annuaires des artisans bouchers. Pour acheter de la viande chez un traiteur boucher charcutier de Île-d'Aix, consultez les boucheries du dĂ©partement : boucherie Charente-Maritime * Ce numĂ©ro valable 5 minutes n'est pas le numĂ©ro du destinataire mais le numĂ©ro Retrouvezla liste de nos restaurants Buffalo Grill dans toute la France. DĂ©couvreznotre carte La Boucherie, en parcourant les plats disponibles dans nos restaurants. À La Boucherie, nos plats sont Ă©laborĂ©s avec le plus grand soin et le goĂ»t est au cƓur de nos recettes. Le restaurant La Boucherie est le spĂ©cialiste de la viande et offre chaque jour Ă  ses clients des produits de grande qualitĂ© dans une ambiance originale et conviviale. SociĂ©tĂ©Boucherie Ruisseau Blanc (Sainte Marie, 97438) : numĂ©ro siret, siren, information, adresse, contact, numero tva intracommunautaire, bilan Vay Tiền Online Chuyển KhoáșŁn Ngay. BOUCHER H/F ...nos clients. Despi le Boucher est une enseigne leader dans la boucherie traditionnelle.... ...rayon viandes, volaille, charcuterie, - dĂ©veloppez les ventes... Emploi en CDITravail le weekendBoucher H/FDespi le boucher est une enseigne commerciale spĂ©cialisĂ©e... ...produits carnĂ©s en boucherie traditionnelle, elle... ...viandes, volaille, charcuterie. - DĂ©veloppez les... Emploi en CDITravail le weekendEmploye Commercial H/F ...RIXHEIM recherche plusieurs profils pour renforcer les rayons FROMAGE LS, BOUCHERIE/VOLAILLE LS. AuprĂšs de votre Responsable de Rayon Vous assurez... 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Vendeur / Vendeuse en €/heureVous assurerez - La mise en vitrine des produits- Le service client prise de commande, renseignement- L'Ă©laboration des prĂ©paration assaisonnĂ©es...Vendeur charcuterie fromage coupe F/HL'entreprise PrĂ©sent depuis 25 ans Ă  la RĂ©union, Placidom OcĂ©an Indien accompagne dans leurs recrutements CDD/CDI/ IntĂ©rim, un large...Emploi en CDIEmploi en CDDVendeur / Vendeuse en €/heureNous recherchons pour le compte de notre client, UNE VENDEURSE CHARCUTERIE/COUPE, pour un contrat d'intĂ©rim dans une grande surface. Le poste est... Boucher / BouchĂšre ...clients de la Grande Distribution, Vous veillez Ă  la tenue du rayon et du stand boucherie sur ce, vos missions sont les suivantes ... 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En mai 2007, la Commission de surveillance du halal de la RĂ©union mettait en place un groupement d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique, le GIE Halal RĂ©union ». Il s’agissait dĂ©jĂ  d’offrir les garanties d’une consommation halal, mais encore de mettre face Ă  ses responsabilitĂ©s la communautĂ© musulmane qui doit aussi relever le dĂ©fi de la maturitĂ© et de la rigueur dans son organisation ».Un an plus tard, le GIE Halal RĂ©union sollicite la bonne volontĂ© de chacun pour qu’il lui soit permis de poursuivre et de dĂ©velopper sa derniĂšre, au cours du mois de ramadan, la Commission de Surveillance du Halal de la RĂ©union organe composĂ© du Centre Islamique de la RĂ©union et du Conseil RĂ©gional du Culte Musulman a pris l’initiative de distribuer prĂšs de 5 000 prospectus pour prĂ©senter de maniĂšre la plus claire possible Ă  la communautĂ© musulmane de la RĂ©union la marque collective HALAL REUNION» genĂšse du projet, objectifs poursuivis, mode d’organisation des structures chargĂ©es de la gestion et du suivi, identitĂ© visuelle et les outils de communication, 
 A travers cette dĂ©marche de sensibilisation et d’information, il s’agissait en mĂȘme temps de lancer un appel aux dons Ă  toutes et Ă  tous afin d’asseoir ce projet ambitieux sur des bases solides et de viabilitĂ©. Pour faire face Ă  un enjeu aussi important et apporter les meilleures garanties pour l’organisation de la consommation halal Ă  la RĂ©union, nous avons voulu marquer notre volontĂ© d’aller vers la mise en place d’un outil vĂ©ritablement professionnel. C’est ainsi qu’un groupement d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique GIE a vu le jour au mois de mai 2007. Si dans un premier temps les travaux du CSHR se sont concentrĂ©s sur les activitĂ©s d’abattage d’animaux notamment volailles, considĂ©rĂ©s comme secteur prioritaire compte tenu des besoins exprimĂ©s par notre communautĂ©, est apparue trĂšs vite la nĂ©cessitĂ© d’élargir dans un avenir proche le champ d’attribution de la marque HALAL REUNION» Ă  d’autres domaines d’activitĂ© tels que les produits alimentaires agro-industriels et industriels, la boulangerie, la pĂątisserie, la boucherie, la restauration
. Comme toute entreprise en phase de dĂ©marrage, le GIE qui assume toutes les tĂąches de mise en Ɠuvre de la marque doit faire face Ă  des charges liĂ©es aux premiers mois de fonctionnement, dont les premiĂšres embauches se sont concrĂ©tisĂ©es rĂ©cemment. AprĂšs avoir Ă©tabli ses prĂ©visions, l’équilibre de sa structure financiĂšre tient au financement d’un besoin en fonds de roulement de dĂ©part Ă©valuĂ© entre 15 000 et 20 000 €. Avec la premiĂšre campagne d’information, nous avons pu collecter par la grĂące d’Allah une somme d’environ 3 000 € et nous remercions du fond du cƓur les gĂ©nĂ©reux donateurs qui ont apportĂ© leur soutien. Aujourd’hui, en attendant que le GIE gĂ©nĂšre ses propres recettes, il nous reste Ă  trouver une somme de 12 Ă  17 000 € pour pouvoir rĂ©ellement atteindre notre objectif de stabilitĂ© et donner Ă  cet outil une rĂ©elle capacitĂ© et une autonomie. Il est important que chacun d’entre nous puissions prendre conscience de l’importance d’un tel outil au service de l’ensemble de la population musulmane rĂ©unionnaise et apporter notre soutien et notre contribution financiĂšre. Nous avons besoin de vous et c’est un nouvel appel que nous vous lançons afin d’offrir, pour aujourd’hui et pour les gĂ©nĂ©rations Ă  venir Insha-Allah, un outil indispensable et de qualitĂ© pour la consommation halal Ă  la RĂ©union. Pour y souscrire, vous pouvez faire parvenir vos dons * soit par chĂšque Ă  l’ordre du GIE Halal RĂ©union Ă  l’adresse suivante 40 Rue Victor-le-Vigoureux, BP 437- 97459 Saint-Pierre CEDEX, RĂ©union * soit par virement bancaire sur le compte du GIE cliquez ici pour obtenir un imprimĂ© Ă  remplir et remettre Ă  votre banque et RIB du GIE * soit, si vous optez pour un soutien rĂ©gulier ou Ă©chelonnĂ©, par des virements mensuels cliquez ici pour obtenir un imprimĂ© Ă  remplir et remettre Ă  votre banque et RIB du GIE Comptant vivement sur votre soutien Ă  la rĂ©ussite de ce projet, nous vous prions de recevoir, chĂšre sƓur, cher frĂšre, nos plus fraternelles salutations. Le prĂ©sident du GIE Halal RĂ©union, M. Mohammad PATEL – créé le Ă  10h45 – mis Ă  jour le Ă  14h17 - La rĂ©daction Les services vĂ©tĂ©rinaires ont dĂ©couvert hier 206 kilos de viande impropres Ă  la consommation dans une boucherie halal en centre-ville Saint-Paul. Lors d’un contrĂŽle des la Direction des Services VĂ©tĂ©rinaires hier Ă  Saint-Paul, les agents ont dĂ©couvert plus de 200 kilos de viande avariĂ©e dans la boucherie halal, Au Filet d’Or, au marchĂ© couvert situĂ© en centre-ville. Les rĂšgles d’hygiĂšne n’étaient pas respectĂ©es et la viande Ă©tait gardĂ©e dans un endroit insalubre. Les autoritĂ©s ont Ă©galement relevĂ© l’absence d’étiquette de traçabilitĂ© sur les produits ainsi que des tempĂ©ratures de stockage contraires aux normes. Les produits incriminĂ©s ont Ă©tĂ© saisis et les responsables de la boucherie seront fixĂ©s prochainement sur le sort de leur commerce. Mais pour l’instant, la boucherie reste ouverte. Les responsables affirment que cette viande saisie n’était pas destinĂ©e Ă  la consommation mais pour donner Ă  leurs clients pour nourrir leurs animaux. Ils affirment par ailleurs, qu’ils n’ont pas eu l’ordre de fermer et ils tiennent Ă  rassurer leurs clients sur la qualitĂ© de leurs produits. Ils rĂ©futent Ă©galement le manque d’étiquetage et le travail dissimulĂ©, reprochĂ©s par les services de contrĂŽle. PubliĂ© le 11 fĂ©vr. 2005 Ă  101Mis Ă  jour le 6 aoĂ»t 2019 Ă  000Paris, boulevard Ornano. En Ă  peine trois ans, dans un rayon d'environ 300 mĂštres, une demi-douzaine de commerces ont fermĂ©, remplacĂ©s par des boucheries halal. C'est ici, au coeur de BarbĂšs, haut lieu du commerce ethnique de la capitale, que les premiĂšres boucheries musulmanes ont fait leur apparition. Le halal, ce qui est permis », dĂ©signe les produits Ă  base de viande issue d'un animal abattu selon le rite islamique, c'est-Ă -dire Ă©gorgĂ© la tĂȘte tournĂ©e vers la Mecque. Ces aliments sont consommĂ©s par la communautĂ© musulmane, estimĂ©e Ă  5 millions de personnes en France Maghrebins, Turcs, Comoriens, SĂ©nĂ©galais..., Ă  laquelle le porc et l'alcool sont interdits. En plus de ces boucheries entre et en France, des fast-food halal ont ouvert, comme Ă  Montereau, en Seine-et-Marne, mais aussi des pizzerias halal et des commerces dĂ©diĂ©s Ă  ces produits. A Evry, la volontĂ© des gĂ©rants d'un Franprix de ne plus vendre ni porc ni alcool avait provoquĂ©, en 2002, la colĂšre du maire, qui dĂ©nonçait le renforcement de la ghettoĂŻsation du quartier ». En quelques annĂ©es, cette pratique qui s'applique au mouton, au poulet, Ă  la dinde et au boeuf est devenue un marchĂ©, estimĂ© Ă  3 milliards d'euros. Et il ne cesse de grossir, dopĂ© selon les spĂ©cialistes par le dĂ©veloppement de l'offre et le retour Ă  un certain communautarisme. Le halal reprĂ©sente 10 % de la viande consommĂ©e en France, et sa progression atteint entre 10 % et 15 % par an depuis 1998 », indique Antoine Bonnel, qui a lancĂ©, en juin dernier, le premier Salon europĂ©en dĂ©diĂ© Ă  l'alimentation halal, au cĂŽtĂ© d'un Salon casher. Une nouvelle gĂ©nĂ©ration de produits a vu le jour. Il s'agit de plats cuisinĂ©s, comme les pizzas, les lasagnes et les quiches halal. Ce sera bientĂŽt au tour du rayon Ă©picerie d'ĂȘtre concernĂ©. » Certains additifs contenus dans les biscuits, le chocolat ou les bonbons sont en effet interdits aux musulmans, car ils incorporent de la graisse animale. C'est aussi le cas des yaourts contenant des produits gĂ©latineux Ă  base de porc. Quand je vais avec mes enfants au supermarchĂ©, ils regardent d'eux-mĂȘmes la composition des produits. Il existe une liste des ingrĂ©dients illicites », explique l'imam de la mosquĂ©e d'Evry, Abderrahmane Ammari. La chasse au halal bidon » La communautĂ© musulmane suit de prĂšs ces Ă©volutions Ă  travers le Conseil français du culte musulman CFCM. Le ministĂšre de l'IntĂ©rieur aussi, qui a lancĂ© une Ă©tude en dĂ©cembre sur le secteur. Le CFCM a créé une commission halal chargĂ©e de proposer des solutions pour organiser ce marchĂ© opaque, oĂč la fraude est monnaie courante. Une rĂ©union, prĂ©vue dimanche, doit proposer notamment des procĂ©dures de certification. Objectif mettre de l'ordre, afin de garantir l'origine de la viande au consommateur. Nous discutons de la possibilitĂ© d'une vĂ©rification de la publicitĂ© sur le halal. La difficultĂ©, c'est qu'il n'existe pas pour l'instant de critĂšres autres que religieux pour juger du caractĂšre halal ou non d'une viande, explique Dalil Boubakeur, le prĂ©sident du CFCM et recteur de la MosquĂ©e de Paris. Quand l'Etat voudra donner un coup de pied dans la fourmiliĂšre, le ministĂšre de l'Agriculture et ses services vĂ©tĂ©rinaires seront aux premiĂšres loges. Notre idĂ©e est que le CFCM puisse solliciter cette administration pour aller au pĂ©nal en cas de halal bidon, ce qu'il est en grande partie. »L'Union des organisations islamiques de France UOIF milite, elle, afin que le CFCM contrĂŽle le marchĂ©, en distribuant des agrĂ©ments aux fabricants de produits halal, et reçoive une rĂ©munĂ©ration en Ă©change de ce service. Pour sa part, le ministĂšre de l'IntĂ©rieur estime que cet argent pourrait financer les lieux de culte musulman. Or, aujourd'hui, ce marchĂ© est une mine d'or que se partagent trois mosquĂ©es. Certains ont des privilĂšges qu'ils ne veulent pas cĂ©der », explique-t-on Ă  l'UOIF. De fait, seules les mosquĂ©es de Paris, Lyon et Evry sont habilitĂ©es Ă  dĂ©livrer des cartes de sacrificateur, autorisant Ă  Ă©gorger les bĂȘtes selon le rite musulman. En Ă©change, elles perçoivent environ 150 euros par carte et par an. Combien recense-t-on de sacrificateurs ? Les donnĂ©es sont floues. De l'ordre de 400 Ă  500 pour toute la France, estime Abderrahmane Ammari. En 2004, Ă  la mosquĂ©e d'Evry, nous avons dĂ©livrĂ© environ 160 cartes. » Ces mosquĂ©es peuvent aussi agrĂ©er des sociĂ©tĂ©s de contrĂŽle chargĂ©es de vĂ©rifier que la viande n'est pas mĂ©langĂ©e avec des produits non autorisĂ©s lors de son emballage et de son stockage. La SociĂ©tĂ© française de contrĂŽle de viande halal intervient pour la MosquĂ©e de Paris dans une dizaine d'abattoirs. Celle de Lyon a créé en 1995 l'Association rituelle de la grande mosquĂ©e de Lyon ARGML, qui emploie 15 contrĂŽleurs. On ne peut pas dire qu'une entreprise fait 100 % de halal si on ne la contrĂŽle pas. Il faut absolument mettre un terme au pseudo halal et au halal bĂątard. Nous, nous assurons la traçabilitĂ© de la viande jusqu'au consommateur, qui est de plus en plus exigeant, surtout la deuxiĂšme et troisiĂšme gĂ©nĂ©ration, et veut une certification officielle », insiste Abdou Benmaamar, responsable de l'ARGML. Carle terme halal n'ayant pas de signification juridique, il peut ĂȘtre mis Ă  toutes les sauces, sans risque de sanction. Certains bouchers musulmans ont une certification pour 100 kilos de viande halal, et ils en vendent », remarque un spĂ©cialiste de ce marchĂ©. Des contrĂŽleurs non contrĂŽlĂ©s Une enquĂȘte menĂ©e par la Direction gĂ©nĂ©rale de la concurrence, de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes DGCCRF en 2000 confirme l'existence de pratiques douteuses sur les onze entreprises les plus connues du secteur, six ont Ă©tĂ© verbalisĂ©es. Nous avons vĂ©rifiĂ© l'origine de la viande, l'adĂ©quation entre l'Ă©tiquetage et le produit, et les additifs. » RĂ©sultat certaines sociĂ©tĂ©s s'approvisionnaient auprĂšs d'Ă©tablissements ne procĂ©dant Ă  aucun abattage rituel, l'une utilisait un additif contenant du sang de porc, d'autres indiquaient un pourcentage de matiĂšres nobles majorĂ© »... alors que ces produits au boeuf ou veau ne contenaient que du gras de l'espĂšce considĂ©rĂ©e ». Pour limiter ces abus, des organismes de contrĂŽle ont fleuri. Certains ont pignon sur rue comme A Votre Service ou Altakwa, mais ils sont souvent cantonnĂ©s Ă  la vĂ©rification de la volaille 15 % du halal. La liste comprend aussi le Groupement des unions islamiques international, Muslim Control International..., la plupart Ă©tant liĂ©s Ă  diffĂ©rents courants de l'islam. Eux-mĂȘmes ne rendent de comptes Ă  personne. N'importe qui peut se prĂ©tendre contrĂŽleur. Tout dĂ©pend du crĂ©dit qu'on lui accorde. Il y a des sociĂ©tĂ©s farfelues, comme Saoudienne de ContrĂŽle... Tous les noms de l'alphabet islamique y passent », assĂšne le recteur Dalil Boubakeur. Et tous ces organismes demandent Ă  ĂȘtre rĂ©munĂ©rĂ©s. Selon la DGCCRF, les associations islamiques perçoivent une redevance au kilo de produit certifiĂ© halal... et collectent ainsi des fonds pour un montant non nĂ©gligeable ». Petit calcul. Avec un surcoĂ»t au kilo estimĂ© entre 3 et 15 centimes d'euro, la somme totale pourrait atteindre 45 millions d'euros pour peu que le marchĂ© de la viande halal, hors exportations, s'Ă©lĂšve effectivement Ă  tonnes. De grandes entreprises se lancent Mais cette manne reste en partie virtuelle, car toutes les entreprises ne sont pas d'accord pour acquitter cette taxe. C'est le cas d'Ovimpex, l'un des plus importants grossistes en viande halal du marchĂ© de Rungis 1 avec tonnes commercialisĂ©es par an, soit 20 % d'un chiffre d'affaires de 100 millions d'euros. Ovimpex s'approvisionne Ă  l'abattoir de Villiers-sur-Marne, oĂč 10 sacrificateurs agréés par la mosquĂ©e d'Evry tuent chaque annĂ©e ovins selon le rite islamique. Les musulmans ont un faible pouvoir d'achat. Nous n'allons pas renchĂ©rir le prix de la viande pour rien, alors que les contrĂŽles sont dĂ©jĂ  suffisants. Mes clients, qui sont Ă  80 % des bouchers, refusent de payer 5 centimes d'euros supplĂ©mentaires par kilo », s'indigne le prĂ©sident, Claude Thieblemont, par ailleurs Ă  la tĂȘte de la FĂ©dĂ©ration des grossistes en viande d'Ile-de-France. Avant toutefois de reconnaĂźtre qu'il fait un don chaque annĂ©e Ă  la mosquĂ©e d'Evry. De fait, le prix de la viande halal est d'environ 20 % infĂ©rieur Ă  celui d'une viande traditionnelle. Explication des professionnels les morceaux sont moins Ă©laborĂ©s, avec plus d'os notamment, mais pas de mauvaise qualitĂ©. Ce que conteste la MosquĂ©e de Paris, selon laquelle il s'agit de viande de dĂ©gagement, autrement dit d'invendus. Outre le refus de certaines sociĂ©tĂ©s d'acquitter une obole, une large partie de cette viande vient de l'Ă©tranger et n'est donc pas soumise Ă  une telle redevance. Ainsi, prĂšs de 60 % des agneaux halal sont-ils importĂ©s. Sur les tonnes consommĂ©es dans l'Hexagone, seulement un tiers proviendrait d'animaux abattus en France, le reste venant surtout de Belgique et d'Angleterre. Ce qui rend encore plus alĂ©atoire une quelconque certification. VĂ©ritable pactole, ce marchĂ© intĂ©resse de plus en plus des grandes entreprises comme Charal, Doux, Socopa ou Duc. A l'exportation d'abord, vers le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, ce qui reprĂ©sente au total tonnes par an. Ce sont des marchĂ©s de substitution face Ă  la baisse de la consommation française. Certains groupes ne seraient plus lĂ  s'ils n'avaient pas investi ce crĂ©neau », estime un expert. De fait, les Français consomment de moins en moins de viande. Leur demande s'est rĂ©duite de 2,6 % en volume en 2004, alors que les musulmans en mangeraient 30 % de plus que la moyenne nationale. Nous faisons beaucoup de plats Ă  base de viande, comme le tajine, raconte Houria, mĂšre de trois enfants, qui travaille Ă  l'accueil d'une entreprise. Chaque mois, j'achĂšte 3 kilos de veau, 2 kilos d'escalopes de dinde, 2 kilos de steack, 2 kilos de viande hachĂ©e ou 2 kilos de cuisses de poulet. Et c'est peu par rapport Ă  d'autres familles. » Venue d'AlgĂ©rie il y a vingt ans, elle a toujours mangĂ© halal, Ă  la diffĂ©rence de sa belle-famille qui, installĂ©e en France dans les annĂ©es 1960, ne trouvait pas alors ce type de produits. Mon fils de dix ans va Ă  la cantine et cela ne me pose pas de problĂšme. Ce sera Ă  lui de choisir plus tard, car il a la double culture », reprend-elle. Comme on ne trouve pas du halal dans toutes les villes, on s'arrange, indique de son cĂŽtĂ© ChĂ©rif, un Tunisien cadre dans une entreprise publique. On peut passer un couteau sur la viande en disant "Allah est grand. Viande illicite sois bonne." C'est le cĂŽtĂ© pratique. » Nos enfants vont comme les autres au McDo. Moi, je mange les deux », prĂ©cise Imad, un musulman pratiquant d'origine libanaise qui, pour des raisons de traçabilitĂ©, prĂ©fĂšre cependant s'approvisionner dans les grandes surfaces. Les hyper et supermarchĂ©s, qui reprĂ©sentent environ 20 % de la distribution de viande halal contre 80 % pour les boucheries spĂ©cialisĂ©es, ont compris depuis quatre ans environ l'intĂ©rĂȘt de ne pas se couper de cette clientĂšle. Ils ont Ă©tĂ© des pionniers, car il n'y a aucune idĂ©ologie dans leur dĂ©marche. Leur raisonnement est purement business », souligne un expert. Carrefour, Franprix, Auchan proposent une offre adaptĂ©e Ă  leurs zones de chalandise. Chaque magasin dĂ©finit sa stratĂ©gie en fonction d'un environnement local, prĂ©cise-t-on chez Auchan. Il existe une gamme de produits rĂ©fĂ©rencĂ©s au niveau national, qui peut ĂȘtre enrichie par un approvisionnement rĂ©gional, si on constate une vraie demande. » Au menu lentilles aux saucisses halal en conserve, raviolis au boeuf, mortadelle ou pĂątĂ© de foie halal. Pour les enseignes, c'est un produit d'appel qui ne se substitue pas Ă  un autre. C'est donc un plus », insiste M. Zerouki, PDG de Isla Mondial, une entreprise communautaire », parmi les plus anciennes. Un business qui monte en puissance Créée en 1985, la sociĂ©tĂ©, basĂ©e Ă  Aubervilliers 12 millions d'euros de chiffre d'affaires, propose du saucisson Ă  base de boeuf, des tranchĂ©s de blanc de poulet ou de dinde et mĂȘme des saucisses cocktail halal. Le grossiste SCV, installĂ© Ă  Stains, en rĂ©gion parisienne, mise, lui, sur le poulet halal. La PME, dont la quinzaine de salariĂ©s est en majoritĂ© musulmane, vient d'entrer Ă  hauteur de 50 % dans le capital de Laguillaumie, filiale de Duc, son principal fournisseur. Le site de production de la sociĂ©tĂ© est dĂ©sormais dĂ©diĂ© Ă  100 % au halal. Nous nous positionnons avec une gamme complĂšte d'origine française et la caution d'une grande marque nationale, souligne Yves Stunic, directeur marketing de Duc. Ce secteur va prendre de l'ampleur et amener les centrales d'achats de la grande distribution Ă  mieux structurer leur offre. » Une stratĂ©gie qui a un coĂ»t elle nĂ©cessite l'emploi de 4 sacrificateurs, dont la cadence est moins Ă©levĂ©e que celle d'un abattage automatique. Il y a une perte de productivitĂ© de 10 % en dĂ©but de chaĂźne, mais elle n'affecte pas la production d'ensemble. »Cette montĂ©e en puissance n'est qu'un des aspects de l'Ă©mergence d'un vĂ©ritable halal business ». Chercheur au CNRS, spĂ©cialiste des migrations turques, StĂ©phane de Tapia s'est penchĂ© sur ce phĂ©nomĂšne que connaĂźt dĂ©jĂ  l'Allemagne. Des sociologues ont Ă©tudiĂ© Ă  Berlin, il y a dix ans, l'Ă©mergence de l'entreprise turque. Au dĂ©but, ces entrepreneurs, pratiquants ou pas, ont créé des Ă©piceries avec un rayon boucherie halal, puis un rayon de cassettes vidĂ©o, auquel ils ont ajoutĂ© un comptoir de vente de billets d'avions ou de bus pour rentrer en Turquie, ou aller en pĂšlerinage Ă  La Mecque. Il s'agit d'un phĂ©nomĂšne Ă©conomique Ă  100 %, et pas d'un repli communautaire, car pour qu'un crĂ©neau de ce type Ă©merge, il faut une clientĂšle suffisante. MĂȘmes si certaines entreprises jouent sur le cĂŽtĂ© idĂ©ologique. »AprĂšs la viande, le business halal s'est Ă©tendu... aux fruits et lĂ©gumes. Et mĂȘme aux vĂȘtements fĂ©minins ! Des boutiques de prĂȘt-Ă -porter pour les musulmanes ont ouvert, proposant, outre le voile, des vĂȘtements qui couvrent bras et jambes. Il y a dĂ©jĂ  un de ces magasins Ă  Strasbourg, reprend le chercheur. Cela devrait se dĂ©velopper en France. »

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